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Les Jours, les Vers et les Années par Laurent Desvoux
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19 août 2008

Présentation de Les Jours, les Vers et les Années

LES JOURS, LES VERS

 

ET LES ANNÉES


(NOUVEAU TITRE)

 

 

 

***

 

JOUR APRÈS JOUR,

 

VERS APRÈS VERS,

 

MAIS APRÈS… VOUS

 

 

      - Une épopée au quotidien

 

 

par Laurent Desvoux

 

 

 

 

PRÉSENTATION MODE D’EMPLOI ET HISTORIQUE

 

 

    Cette aventure commence fin 1988 par l’achat d’un agenda comprenant le mot « ciel » dans sa marque, comportant une page par jour pour l’année qui allait venir : 1989. Intuition ou hasard circonstanciel :  cette année-là allait, avec la chute du Mur de Berlin notamment, se révéler être un temps pivot pour la fin du vingtième siècle. Dès le démarrage, ce recueil suit le principe simple de l’écriture d’un vers par jour et par année. Un premier recueil de 365 sonnets a été établi sur 14 ans de 1989 à 2002 inclus. Chaque vers s’ajoute à un vers composé l’année d’avant. Un premier quatrain s’est écrit sur quatre années de 1989 à 1992. Un premier tercet a été établi de 1993 à 1995. Un second tercet a été ajouté de 1996 à 1998 et un second quatrain de 1999 à 2002. Fin 2002 j’ai numéroté ces 365 sonnets parmi l’ensemble de mes textes.

 

     La présentation des strophes ne suit pas l’ordre habituel des sonnets : j’ai voulu donner un ordre cyclique, une construction symétrique d’embrassement des tercets par les quatrains qui tentât de contrer l’avancée inexorable du temps. Les poèmes de chaque jour comportent en titre le jour de la semaine et du mois, plus l’indication de la fête du jour, souvent donnée avec son abréviation : j’ai respecté la présentation de tête de mon agenda. En tête de chaque vers, pour chacun des 365 textes figure l’année d’écriture.

 

     Les textes sont construits sur le cycle de la semaine telle qu’elle apparaît pour la première année : tous les lundis affichés  viennent des octosyllabes, tous les mercredis des vers longs, tous les samedis des vers en rapport avec l’actualité parfois prélevés dans les journaux, les mardis, jeudis, vendredis et dimanches affichés c’étaient les jours des vers alexandrins. Année après année les jours de la semaine sont en décalage et un même sonnet d’un même jour d’année aura été composé sur des jours de semaine différents, parfois nommés dans le texte.

 

     Ce recueil suit les événements de la société et du monde, mais aussi les étapes de ma vie, il est devenu un journal, un miroir de mes jours, un compagnon au long cours qui parle peu par jour, mais de façon régulière et tenace. Ce journal quotidien qu’un poète musicologue a rapproché des « diaires » latins prend à la lettre la formule latine : « Nulla dies sine linea », pas un jour sans ligne que les Romains appliquaient à la peinture et que les Français reprennent pour l’écriture à la faveur des sens de « ligne ».

 

     J’ai essayé de respecter le principe d’un vers par jour au jour dit, écrire un vers par jour à la suite d’autres vers peut paraître facile et peu contraignant, mais il fallait tout de même que ma journée à une minute sur 3600 rencontrât mon agenda, jamais très loin, il m’est arrivé souvent sur les 14 années de devoir rattraper en un jour plusieurs jours laissés blancs. Le défi est de compléter des strophes commencées sur d’autres années et de se remettre dans une écriture antérieure, de reprendre le fil d’un texte en attente et en construction année après année.

 

     L’écriture est à la fois verticale puisque continuation de vers d’autres années écrits au-dessus et à la fois horizontale, puisque elle suit l’écriture des vers des jours précédents. On a traditionnellement comparé le travail du poète avec celui du paysan  qui laboure son champ en retournant le soc pour commencer un nouveau sillon. Dans ce recueil le sillon se prolonge de sonnet en sonnet sur 365 textes-jours avant de passer au suivant au virage de l’année. Ainsi « vers » et « prose » sont convoqués ensemble selon leur étymologie : le premier vient de « vertere », tourner, le second de « prosa oratio » « discours qui va en droite ligne, sans inversion », qui va de l’avant.

 

      J’ai en quelque sorte assuré un maillage, un tricotage  des vers par compléments et reprises des vers supérieurs des mêmes jours et reprises de mots et de thèmes traités dans les jours précédents. La fête ou le saint du jour ont servi de lien entre les vers et les années en donnant lieu à des développements de jeux sémantiques et sonores avec des paronymes et des homophones à foison au fil du texte. Les premiers vers donnent un jeu de rimes reprises avec insistance tout au long du texte pour assurer également une continuité et une unité sonore (les jours à événements de société sont généralement exceptés de ces rimes). Les vers portent une poésie qui tantôt s’élève vers un lyrisme échevelé osant les images en apesanteur, et tantôt évoque avec familiarité et simplicité un fait du jour personnel ou collectif, lié aux saisons ou aux moments vécus.

 

     En 2003 j’ai proposé vainement ce recueil pour édition et j’ai laissé reposer mon ensemble jusqu’à fin 2006. L’éclosion décisive d’internet, dont j’avais depuis longtemps entrevu les possibilités littéraires notamment pour le champ poétique, mais dont j’étais resté en retrait sans prendre ce train de modernité en marche, m’a donné envie de mettre mon recueil sur

la Toile

pour l’y faire connaître, puisqu’il me semblait que sa composition se prêtait tout à fait à ce nouveau média. Je me suis alors dit que je pouvais reprendre ce recueil, et lui donner une suite journalière, mais en faisant plus d’un vers par jour.

 

     Ainsi en 2007 j’ai composé, directement sur mon ordinateur et non plus sur l’agenda de 1989 qui était complet, un tercet par jour, et en 2008 un distique quotidien est en cours. Je compte composer trois autres distiques de 2009 à 2011 et finir par un tercet quotidien en 2012. Pour ce second (ou deuxième ?) cycle de sonnets, ce sont les tercets qui embrasseront les quatrains.

 

     L’été 2007 j’ai créé un blog comportant essentiellement ce recueil en cours et j’y ai placé au fil des mois les textes actualisés. L’internaute est invité à visiter les pages dont les dates le retiennent pour lui-même, pour sa famille, ses collègues ou ses amis : jours de fêtes, d’événements, d’anniversaires, et même de naissance pour ceux qui sont nés depuis janvier 1989… J’y placerai peut-être aussi des pièces d’autres grands ensembles que j’aime à constituer au fil des années, comme les éléments de Temporèmes, avec Calendivers incluant tous les autres travaux sur le calendrier : Le Grand semainier fondé sur l’égrenage des jours de la semaine, Neuf comme le jour sur celui des jours du mois ou Jours de Saisons, repris chaque jour entame des quatre saisons.

 

     Ainsi Le Grand Recueillir comporte-t-il quinze recueils à ce jour, c’est un travail sur le vers blanc depuis 1986. Pari(s) station(s) poésie(s), à l’intérieur du Ciel des Titres, comporte autant de tercets que de stations dans le métropolitain francilien. Ma somme de surécriture dont Sonnets surlittéraires s’enrichit de travaux sur les poètes du patrimoine poétique francophone que j’apprécie. D’autres sonnets forment Les Sonnets de 7 lieux rassemblant des centaines de textes rangés par lieux de composition, comme les cafés ou les transports. Quant au Géant petit théâtre de Po et Zi, il attend cinq cents sonnets dialogués pour mises en scènes ou mises en voix. Mises en voix et en musiques qu’attendent environ mille cinq cents chansons dont je suis parolier depuis 1990.

 

    Le titre du présent ensemble m’est venu rapidement dès la première année Jour après jour, vers après vers. Je l’ai complété, pour formation d’un alexandrin trimètre romantique, une autre année de mais après vous, devenu mais  mais après… vous pour signifier avec cette formule empruntée à la politesse que j’entendais que mes lecteurs donnent suite au recueil après le premier sonnet d’années achevé. Cette suite est remise à plus tard, comme j’ai repris le recueil. Il y a quelques jours, j’ai ajouté un sous-titre « Une épopée au quotidien » eu égard à la masse de vers totale importante relativement à l’investissement minimal quotidien. Comme j’écris un, deux ou trois vers pour ce recueil, j’écris un, deux ou trois textes par jour, mais chaque jour. Chaque fourmi-journée apporte son fétu. A force de régularité, de travail, d’obstination, d’entêtement, de constance, un projet a pris corps, un recueil a pris de l’étoffe et du sens apporté parfois par l’Histoire, souvent par la vie, par un quotidien au long souffle des jours et des années.

 

 

     Texte 18 806 écrit par Laurent Desvoux « alâmaison et alordinateur » le dimanche 17 et le lundi 18 en août 2008.

 

 

 

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