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Les Jours, les Vers et les Années par Laurent Desvoux
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18 avril 2019

Notre-Dame de Paris De la splendeur à la tragédie et de la réflexion à la réfection

Pour une réfection… pour une réflexion

 

     Et si… on refaisait à l’identique tout ou partie l’extraordinaire « forêt » en chênes formant la charpente Notre-Dame… en même temps qu’on la remplaçait par une structure ignifuge, métallique par exemple, passerelle entre terre et ciel, et son fléchage ? Comment tenir l’estrange et neuf « en même temps » ? Et que ce tic ou ce toc d’époque, l’en même temps, devienne, une chance pour notre bien commun.

     En réservant la « forêt » refaite avec le savoir-faire des artisans compagnons pour un musée comme le Musée des Monuments français ou un lieu dédié à l’art des cathédrales d’Europe. Et faire sortir de son invisibilité et de sa méconnaissance ce joyau gothique du vaisseau parisien. En la faisant renaître, la déplier, la déployer pour notre regard et notre conscience. Combien en ont appris seulement l’existence au moment même où elle disparaissait (cette Forêt que j’avais dû entendre évoquer s’était enfouie dans les replis de ma mémoire, recouverte par des forêts de contes, des forêts de mâts, des forêts qui disparaissent à la surface de la planète et d’autres que créent ou qu’incitent à recréer des Elzéar Bouffier, tel qui planta dix-mille chênes entre Sisteron et Mirabeau.)?

     La charpente métallique permettrait non seulement le gain de temps cher à notre époque effrénée mais un surcroît de sécurité, pour les dizaines d’années à venir, vis-à-vis des œuvres d’importance à regagner à terme leur lieu sacré : au-dessous le Trésor, la sainte Couronne…, au-dessus les statues, la flèche et son coq, comme retrouvé vif d’entre les décombres (signe cocasse et tendre parmi les signes des temps que l’on veut décoder parmi tout ce qui nous tombe dessus de pierres, de cendres, d’eau ou de lumières).

Splendeur et tragédie

      Notre-Dame de Paris entrerait ainsi dans le XXIe siècle, tenant compte des messages envoyés par l’Histoire : le grand incendie d’un Londres tout en bois, le Pont-Neuf qui fut le premier pont de Paris, le plus ancien, passé de bois à pierre…, tant d’incendies depuis la bibliothèque d’Alexandrie (d’Alexcendrie !) au musée de Rio en passant par la Fenice opératique de Venise et le début d’incendie récent que connut l’église Saint-Sulpice (Et le dessin animé des Trois petits cochons, célèbre film de Walt Disney devant le souffle du loup face aux cabanes de carton, de bois et de pierre, Disney qui contribuera au succès planétaire de la cathédrale et du Hugo de Notre-Dame de Paris pour le film éponyme avec ce cœur battant des petits et des grands. (Je cite à plaisir et en même un Disney et un Hugo, mais je m’aperçois que c’est Giono, celui de Chant du monde comme des romans expérimentaux de ses dernières années qui m’inspire ces parenthèses labyrinthes, ces digressions feuillues.))…

     Imaginez-vous en notre siècle une compagnie assurer des chefs-d’œuvre, fragiles, précieux, magnifiques placés dans un écrin de bois inflammable à la moindre occasion (comme il ne serait pas raisonnable de quadriller un territoire au patrimoine en tous endroits exceptionnel par des centrales nucléaires avec le feu latent, par une vague, un dérèglement, un tremblement…, à l’ère où les ogives ne sont plus gothiques) ? Leur préservation inespérée obtenue au prix des risques qu’assumèrent de fabuleux pompiers de Paris doivent être la chance à saisir pour assurer la protection future de ces trésors de notre humanité…

     (L’en même temps soit aussi ce rappel que nous devons bien sûr être au chevet de notre cathédrale multiséculaire et qu’il nous faut aussi restaurer le cœur des Misérables, rappel titulaire d’un autre chef-d’œuvre de Victor Hugo, les cœurs de bois et les cœurs de pierre et panser les cœurs de chair, les cœurs à vif. Les cœurs qui ne se sentent pas écoutés, entendus, éperdus qu’on leur ménage aussi une place, un parvis dans la société fût-il un rond-point, un carrefour, une rue en marche…)

 

      Texte y753 écrit par Laurent DESVOUX-D’YREK dans la banlieue de Paris le mercredi 17 avril 2019 le matin, peaufiné le 18. Titre venu dès le 15 au soir.

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